Dans l'immense royaume du rétrogaming, où les graphismes pixelisés et les bandes sonores nostalgiques règnent en maîtres, certains titres suscitent une excitation et une anticipation particulières. AMY pour PlayStation 3, développé et édité par Lexis Numerique, tente de s'appuyer sur ce sentiment, mais malheureusement ne parvient pas à offrir une expérience digne de ses prédécesseurs.
Plongé dans une ville désolée envahie à la fois par des créatures sauvages et des ennemis dangereux, le scénario d'AMY est prometteur. Les joueurs incarnent Lana, une femme chargée de protéger et d'escorter Amy, une mystérieuse fillette autiste de huit ans. Grâce à ses pouvoirs uniques, Amy devient le point central du récit alors que Lana traverse une ville ravagée par la maladie, affrontant des aberrations, des démons, voire même l'armée.
Bien que le concept d'horreur de survie mêlé à des éléments d'aventure-action soit intrigant, AMY ne parvient pas à en exploiter tout son potentiel. L'un des défauts les plus flagrants du jeu réside dans ses commandes qui paraissent lentes et peu réactives, entravant ainsi l'expérience globale de jeu. Les tâches qui devraient sembler intuitives deviennent frustrantes et fastidieuses, nuisant à l'immersion essentielle au genre.
Sur le plan graphique, AMY adopte une esthétique en accord avec les jeux classiques du passé. Le style artistique pixelisé et les atmosphères sombres évoquent un sentiment de nostalgie, rappelant les expériences de jeu d'antan. Cependant, ce charme est éclipsé par des bugs et des incohérences persistantes, détournant encore davantage de l'expérience immersive souhaitée.
En tant que jeu d'horreur de survie, AMY tente de créer une atmosphère de tension et de peur, mais échoue dans son exécution. En ratant les opportunités de jump scares efficaces et en s'appuyant trop lourdement sur des rencontres répétitives avec les ennemis, le jeu ne parvient pas à maintenir un niveau constant de suspense tout au long du périple.
Malgré ses lacunes, AMY parvient tout de même à insérer des moments d'appréciation authentique. La relation entre Lana et Amy, bien que peu développée, offre des aperçus de profondeur émotionnelle et de croissance. Ces moments, aussi brefs soient-ils, apportent une certaine connexion et un but au sein d'un récit par ailleurs fade.
En conclusion, AMY pour PlayStation 3, bien qu'ambitieux dans son concept et nostalgique dans sa présentation, ne parvient pas à offrir une expérience à la hauteur de son potentiel. Des commandes peu réactives, des bugs persistants et des occasions manquées de créer une véritable tension contribuent tous à une expérience de jeu décevante. Cependant, au milieu de ces défauts, il y a des moments d'appréciation authentiques et de profondeur émotionnelle, offrant un soupçon d'espoir aux amateurs en quête d'un avant-goût de rétrogaming. Finalement, AMY nous rappelle que même dans le royaume des jeux rétro, tout ce qui brille n'est pas d'or.