En tant qu'amateur chevronné de jeux rétro, j'ai abordé le monde d'Elex avec enthousiasme et optimisme prudent. Développé par Piranha Bytes, les créateurs de la célèbre série Gothic, ce jeu de rôle d'action promettait un mélange unique de science-fiction post-apocalyptique et d'éléments fantastiques. Cependant, bien qu'Elex ait certainement ses moments de charme nostalgique, il pèche finalement dans plusieurs domaines clés.
L'un des points forts d'Elex est son monde ouvert, rempli de lieux intrigants à explorer. Des forêts luxuriantes aux ruines désolées, le jeu capture avec succès l'atmosphère d'un monde en ruines, à l'instar des classiques auxquels nous sommes attachés. Naviguer dans ces environnements à pied ou en utilisant divers moyens de transport, tels que les mechas, ajoute une ambiance rétro, évoquant des souvenirs de titres appréciés du passé.
Cependant, là où Elex trébuche vraiment, c'est dans l'exécution de ses mécaniques de jeu. Les combats, par exemple, sont maladroits et peu réactifs, manquant de la précision et de la fluidité qui définissaient les plus grands jeux rétro. Que ce soit lors des combats à l'épée ou en utilisant des armes à feu futuristes, les batailles deviennent souvent frustrantes, se résumant à des exercices fastidieux de bourrage de boutons, dépourvus de la profondeur stratégique qui élèverait l'expérience.
De plus, le système de progression du jeu laisse à désirer. Bien que la liberté de choisir entre la technologie et la magie soit un aspect captivant, l'équilibrage inégal des pouvoirs et la conception peu inspirée des arbres de compétences en atténuent l'impact. C'est une occasion manquée de créer un système de développement de personnage riche et nuancé rappelant les classiques dont Elex s'inspire.
Visuellement, Elex possède un certain charme rétro, avec son esthétique brute et son éclairage atmosphérique rappelant les premiers jeux PlayStation. Cependant, des problèmes techniques nuisent à la présentation globale, tels que des chutes fréquentes de framerate et des textures qui apparaissent tardivement. Ces problèmes détournent de l'expérience immersive que ce type de jeu devrait offrir et nous rappellent que nous jouons à une interprétation moderne et imparfaite du jeu rétro.
Malgré ses lacunes, Elex parvient à se racheter partiellement grâce à son récit captivant et à la construction de son univers. Le cadre post-apocalyptique, associé à l'exploration de factions et de personnages aux valeurs morales ambiguës, offre une histoire intrigante qui capture l'essence des récits de jeux classiques. Les choix que nous faisons en tant que joueurs influencent le destin du monde, évoquant les expériences de jeu de rôle d'antan.
En conclusion, Elex est un jeu qui essaie de puiser dans la nostalgie des jeux rétro, mais qui échoue finalement à offrir une expérience cohérente et aboutie. S'il capture l'esprit des classiques avec son monde riche et sa profondeur narrative, il pèche dans son exécution, notamment dans ses mécaniques de combat et ses performances techniques. En tant qu'amateur chevronné de jeux rétro, on peut apprécier l'hommage du studio au passé, mais il est clair qu'Elex ne parvient pas à atteindre le niveau de grandeur de ses prédécesseurs.